Dans Erwin Motor, l’indétermination des frontières entre vie privée et vie politique exacerbe les rapports de pouvoir qui sous-tendent les relations entre les personnages. Chacun est pour l’autre à la fois le miroir et l’adversaire, le chasseur et la proie, l’Autre qui fait jaillir une vérité, peut-être universelle, celle du pouvoir et du désir, celle du squelette de la relation homme-femme. C’est d’ailleurs tout l’intérêt du texte : il offre la possibilité de penser l’universel en repartant de l’intime.