Il y a une chose que l’on oublie parfois, c’est la vie. Le temps de la vie. Ce temps qu’on ne prend plus, on le répète tout le temps : j’ai pas le temps. Et oui sinon qu’est-ce qu’on ferait ? Et toi tu fais quoi en ce moment ? Mais un jour la maladie, la mort fait son entrée. Alors il faut s’arrêter. S’arrêter et se regarder dans les yeux. Rester dans le silence qu’oblige l’importance. S’abandonner à être, puis à n’être plus rien.
Nous, enfants malades d’un monde sans rêve, nous plongeons dans L’Arbre des tropiques pour en sortir les thèmes actuels et archaïques, pour les faire nôtres, porter la langue de Mishima dans la tension des corps butô. Il n’y aura pas vraiment de théâtre, mais un concert, de la danse et des mots, tout au même endroit, celui du dernier souffle de vie.